Shea Butter

Il y'a des choses qu'on explique pas, comme ce sentiment de vide et d'amour total à 7h du matin, après avoir pleuré toutes nos larmes de bières devant Tekel, ParaOne, Siskid et Justice, en regardant le soleil sur les entrepôts du Quai Rambaud.

Mercredi: Je ne sais plus à quel moment je me suis senti autre part, ne pensant plus à rien, sans doute dans la voiture aux alentours de Roanne, fenêtre baissée, soleil, house pouet pouet. On aime Lyon et les Nuits Sonores pour toujours nous ammener dans des lieux atypiques, même si ce soir notre premier contact au son se fera devant The MFA, déjà ivre. Qu'est ce qu'un live? The MFA repondent parfaitement à la question nous emmenant avec une facilité déconcertante dans la reconstruction de leurs morceaux, une heure durant, avec une impression de nouveauté continuelle même pour les morceaux que l'on connait par coeur. S'en suivront des allers/retours entre le plateau Kompakt et le ping pong Luciano/Villalobos, danse danse danse comme une machine, avant de s'endormir.

"Demande rapatriement... Au secours…"




Jeudi: Manger un grec dans une ville qu'on visite c'est un peu l'acte de base pour pouvoir la juger, et celui qu'on mangera en ce début de d'après midi est largement à la hauteur de ses ambitions, Lyon défonce, la sauce au sésame aussi, le parc de la tête d'or sera notre chambre pour une sieste au soleil digne des meilleurs vacances depuis quelque temps.

Laurent Garnier/Piscine du Rhône/18h30/Nathan Fake - The Sky Was Pink Holden Remix/le temps s'arrête.

Choisir entre une soirée sur le toit d'une gare, Funkstörung sur un quai, un plateau UMF, des parfums de glace, voilà notre problème, finalement nous acheverons notre course dans le chill out de la soirée Bee Records avant d'aller voir Vitalic se ridiculiser au Transbordeur, on va dire "Vitalic et sa chanteuse, la plus belle blague des Nuits Sonores 2006", on en vient à se demander comment il a pu nous rendre si fou il y'a tout juste un an, sans doute parce que le hamburger lasse plus vite que le petit rôti.

Vendredi: "combien voulez vous payer votre Bloody Marry?", c'est maintenant que les choses sérieuses demarrent, Nathan Fake arrive sur scène à 23h30, c'est tôt, il joue son album et je pleure un peu, je ne suis pas le seul, il faut croire que les premières notes de You Are Here m'obligent à voir une fille à travers une vitre, brouillée par une pluie battante, mais l'arrivée de TrenteMoller me fera oublier toutes mes velléités sur les sets accrocheurs/putassiers/Blend de blur & de Missy Elliott, hurlant sur The Knife à n'en plus pouvoir, partageant des boissons energétiques avec le premier ou la première venue.

"Non mais j’appelle pas ça de la Breakbeat"



Je ne comprends pas pourquoi dans un set live de musique electronique certains artistes s'obligent à prendre le micro pour annoncer les morceaux ou faire les dj's de mariage, car sans ça le set de Booka Shade aurait été tout simplement magistral, jouant le Mandarine Girl à n'en plus pouvoir, et donnant une dimension nouvelle à un album finalement un peu décevant.

-N'allez jamais voir My Robot Friend en concert, à part si vous voulez nourrir vos cauchemars sous acide pour votre vie entière.-

Samedi: Il y'a des jours où l'on sait que l'on va prendre beaucoup de bonheur à pleins de gens. Des framboises fraîches dans ton milkshake, The Pong de Audion au coin d'une rue, les guinguettes electro, sous leur nom douteux, sont les meilleurs moments diurne des Nuits sonores, on se met à rêver de djs compétent à chaque coin de nos villes, des clubbers (oui le mot est laché) souriants, quelques bières, le jour se lève pour nous à 18h, et il ne se relèvera qu'une fois nos corps comblés par la meilleur de la musique electronique française.

"Moi les bimbos tu sais..."

Siskid communique son plaisir à jouer autant que sa musique nous fait danser, oubliant totalement qu'il est à peine 22H, le public est déjà là pour danser, toucher des fesses et faire des petits bisous. Tekel, live, ou comme une déclaration de guerre, l'energie dégagé par leur set est juste incroyable, retournant l'album en véritable bombe dancefloor, chaque beat claquant plus que le précédent, sans aucun répit pour le danseur du premier rang. J'ai l'impression d'avoir vu jouer Automat des dizaines de fois, ce sera donc pour nous la pause ragots/mojito, avant d'attendre Justice, Xavier est là, je me souviens du set au printemps de Bourges, déjà impeccable, mais là c'est juste jouissif et primaire, parce que les filles dansent en double time sur Audion, Surkin, Kavinsky, Tiga, et 1000 autres tubes, pendant presque deux heures, il est 4h passé, et je cherche les quelques gouttes d'eau qui restent dans mon corps pour affronter mon premier live de Para One en solo.



Il y'a deux ans les nuits invitaient Fuckaloop, et déjà la mayonnaise avait prise, même si la majorité du public se demandait qui étaient ces deux génies de la musique JOUISSIVE. Aujourd'hui ParaOne est connu, sa photo est collée partout dans Lyon depuis 3 jours, ParaOne a le sourire, ParaOne joue en live le remix pour Vegastar, ParaOne est juste le meilleur live de musique electronique du festival, et sera encore plus fort dans 6 mois, Il y'a des choses qu'on explique pas, comme ce sentiment de vide et d'amour total à 7h du matin, après avoir pleuré toutes nos larmes de bières devant Tekel, ParaOne, Siskid et Justice, en regardant le soleil sur les entrepôts du Quai Rambaud.


Pharrell is obsessed with Audion, as he should be, really. Personnally, i’m in love with Maryann and Les Nuits impressed me with the quantity of pretty girls there, particularly the h&m fluffy haired one who loved to throw them at me so i could lick the conditionner out of her locks, thanks for the add. Highlights for me were The MFA Nathan Fake Robert Miles, who brought so much love to my little heart that i cried real happy tears and made a fool out of myself, Burn energy drinks. Despite the blurs, some souvenirs of Trentemoller and Booka Shade rocking my body, who cares if they speak in between songs, Beta Boy and Mandarine Girl make a pretty perfect couple. Justice (Xavier) king of the word, Saturday you could feel something was going on, it’s not only the nerds who were loving saluting screaming shaking booties, things are getting big, 2006 what’s hannenin. Finally ParaOne : he is pretty, he is well dressed, he uses musical drama, so that everybody in the room stops whatever they were doing and shivers, and it works. Fluokids get crazy when Elle Blesse comes up, Jr dances like a diver, all arms in the air, Jennifer Cardini gets impatient, because she knows everyone’s going to leave before she has the chance to hook us up. Some stuff you just can’t explain, like that sense of emptiness and total love, it’s seven in the morning, we have cried all the tears we could in front of Tekel, ParaOne, Siskid and Justice, we look at the sun reflecting on the Quai Rambaud's warehouses, sunglasses out, feel my heartbeat.

Le bloody mary, je l’ai payé 6 euros, j’ai trouvé ça un peu limite.

Hianta & Pharrell

ps: merci magalie et les kids de f2, romain vivi freak, jb marie maryann, les jeunes de clark, rafi, amandine, bastardgraphics, pépito et moi meme pour les photos, dizzee pascal pour son omnipresence et tout les gens gonflés aux bisous qui aiment fluokids à lyon.